L’implant cochléaire

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Service ORL - Centre de réglage des implants cochléaires ( CRIC)

L’implant cochléaire

Sommaire

Le suivi post-opératoire

Vis-à-vis de la chirurgie, il n’y a pas de suivi particulier à envisager une fois rentré(e) chez vous. A la sortie de l’hôpital, un rendez-vous est déjà programmé pour un contrôle d’imagerie (Conebeam ou scanner), ainsi qu’une consultation post-opératoire avec médecin et infirmière. Un numéro d’appel vous sera donné en cas de besoin. Les fils seront enlevés à partir du 10ème jour, lors d’une consultation.
Les bains et les douches sont possibles dès la sortie de l’hôpital ; le lavage des cheveux peut se faire 15 jours après la chirurgie, après accord du chirurgien.
Les voyages en avion ou TGV sont contre-indiqués pendant un mois après l’opération.
Après l’opération, vous ne pourrez plus passer sans précaution d’IRM (c’est aussi pour cette raison que vous en passez une, lors du bilan pré-opératoire).

Les risques et complications de cette chirurgie

Nous allons ci-dessous citer toutes les complications qui ont été décrites par l’ensemble des équipes qui réalisent cette intervention.
La chirurgie de l’implantation cochléaire peut rendre définitivement inefficaces vos derniers restes auditifs. En d’autres termes, une oreille qui entend encore un peu peut devenir, après l’intervention, complètement sourde. La restauration de l’audition n’interviendra qu’après le branchement et le réglage du processeur externe.
Dans les suites opératoires peuvent apparaître des vertiges. Ils ne sont pas constants et disparaissent au bout de quelques jours. N’hésitez pas à les signaler à l’équipe soignante, il y a des médicaments pour cela.
Des acouphènes (bruits, sifflements, bourdonnements) peuvent exister, le plus souvent de façon transitoire. Ils seront modifiés par l’activation de l’implant.
Lors de l’intervention, le nerf facial passant dans la caisse du tympan peut être irrité ou endommagé, entraînant alors une paralysie avec une diminution de la mobilité de la face du côté opéré. C’est un risque théorique que l’on se doit de signaler, même s’il est inférieur à 1%. Un des intérêts du scanner préopératoire est de prévoir les difficultés de l’opération, d’apprécier l’étroitesse de cette région pour que le chirurgien anticipe et évite une éventuelle lésion du nerf. De plus, toute la chirurgie se fait habituellement avec un monitorage constant du facial, autrement dit une surveillance électronique permanente du nerf.
Dans certains cas, le chirurgien peut être amené à étirer ou à sectionner un autre petit nerf (la corde du tympan) qui passe dans l’oreille et qui va à la langue. Cela peut, parfois, avoir pour conséquence quelques troubles du goût (à type de goût métallique dans la bouche) : cette atteinte est en règle partielle, peu gênante et temporaire (quelques mois).
Autour de la cicatrice, vous pourrez avoir une petite zone de peau insensible, pendant quelques mois. Dans certains cas, comme avec toute cicatrice chirurgicale, certains patients signalent à ce niveau quelques démangeaisons ou de petits tiraillements. La « grosseur » que vous percevrez au-dessus et en arrière de votre pavillon d’oreille est en fait le processeur. Si rien n’est douloureux, ne vous inquiétez pas.