L’implant cochléaire

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Service ORL - Centre de réglage des implants cochléaires ( CRIC)

L’implant cochléaire

Sommaire

L’aspect financier

Avant l’intervention

Les différents examens nécessaires avant l’intervention sont pris en charge par la Sécurité Sociale, dans les conditions habituelles. Vous pouvez adresser à votre mutuelle une demande de remboursement complémentaire du ticket modérateur qui restera sinon à votre charge.
Si vous habitez en province, il faudra donc en particulier vérifier que votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie remboursera complètement le coût de l’hospitalisation, puis prendra en charge le suivi pendant plusieurs mois. Notre centre ayant une habilitation nationale pour l’implant cochléaire, cela ne devrait pas poser de problème, mais c’est à vous de faire les démarches.

Pendant l’hospitalisation

Depuis mars 2009, l’implantation cochléaire fait partie des soins remboursables par la Sécurité Sociale. A ce jour, l’implant et le processeur coûtent environ 22 000 euros et sont intégralement pris en charge par la Sécurité Sociale.
Tous les frais médicaux et chirurgicaux sont pris en charge (pour votre information, sachez que ceux-ci représentent la somme de 10 000 euros environ). Vous devrez, comme pour toute hospitalisation, vous acquitter du forfait hôtelier.
La Sécurité Sociale prend en charge certains soins coûteux à 100%. Cela est automatique pour un certain nombre de maladies graves mais la surdité totale et l’implant cochléaire n’en font pas partie. Vous pouvez faire, par l’intermédiaire de votre médecin traitant (nous pouvons lui adresser certificat et audiogramme), une demande de prise en charge à 100% (« procédure exceptionnelle ») pour votre surdité si une implantation est prévue. Si le médecin conseil de votre caisse l’accepte, les soins en rapport avec votre implantation (et seulement ceux-là) seront totalement pris en charge. Cette demande n’est jamais automatiquement accordée par la Sécurité Sociale et c’est le médecin conseil de votre caisse qui décide in fine. Il a tout pouvoir pour refuser tout ou partie d’une prise en charge à 100%, pour les transports en particulier.
Si votre caisse de Sécurité Sociale ne prend pas en charge à 100% vos soins médicaux, vous devrez payer le ticket modérateur des séances de réglage et de rééducation ainsi que les transports. Nous ne pourrons signer de bons de transports que pour des affections relatives à l’ORL et qui vous empêchent de vous déplacer physiquement.

Garantie, assurance et évolution du matériel

La partie implantée de votre implant est garantie 10 ans. Le processeur externe est garanti pendant 5 ans (pour les personnes implantées après mars 2009). Cette garantie ne porte que sur les dysfonctionnements ou pannes. Or le processeur externe est un dispositif fragile et coûteux (environ 6000 euros) que nous vous conseillons vivement de faire assurer au plus vite. Si vous adhérez à l’association des implantés du service (A.I.F.I.C . aific@wanadoo.fr), vous pourrez bénéficier du tarif de groupe négocié auprès d’une compagnie d’assurance (environ 200 € par an maixant@agents.allianz.fr ou moins de 400€ pour les implantés bilatéraux). Ce contrat couvre en particulier les bris, le vol et la perte du processeur. Il n’y a ni franchise ni coefficient de vétusté. Il couvre également votre prothèse controlatérale si vous en portez une. Vous pouvez également prendre contact auprès de votre assureur habituel.
Parfois une évolution technique de la partie externe de votre implant a lieu. Les fabricants de la marque de votre implant vous informeront si vous pouvez en bénéficier. Si vous souhaitez en bénéficier pour des raisons personnelles et que votre implantation est récente, le changement de processeur sera à votre charge. Si votre processeur a plus de 5 ans, nous évaluerons vos performances avec votre ancien processeur puis avec le nouveau processeur après un mois de prêt afin de juger si un renouvellement financé par la Sécurité Sociale est envisageable.
Parfois ces nouveaux processeurs ne seront pas forcément compatibles avec l’implant placé chirurgicalement, quelques années auparavant. Ancien modèle ne veut pas dire obsolète : il n’est donc pas prévu de mise à jour automatique de votre dispositif.
Parfois l’évolution technique se fait sur la partie implantée, et dans ce cas, vous ne pourrez pas en bénéficier.
Si malheureusement une panne intervient au niveau de la partie implantée, nous serons amenés à effectuer des examens pour envisager son remplacement chirurgical. Si l’ancien processeur se révèle incompatible avec le nouvel implant, un nouveau processeur est alors fourni.

Les réparations (passée la période de garantie) et les consommables sont à votre charge et donnent lieu à un remboursement partiel de la Sécurité Sociale. Il existe un forfait annuel pour entretien, réparations et accessoires de 100 € sur facture. Une prescription médicale est nécessaire. Un remboursement complémentaire par votre mutuelle est possible.
Afin de mieux assurer la matériovigilance (le suivi de la qualité de l’implantation cochléaire), nous vous demandons de nous signaler toutes les petites pannes que vous aurez résolues directement avec le constructeur de l’implant, ainsi que vos changements de pièces (même les « consommables »).
Les besoins d’une personne implantée cochléaire sont difficiles à quantifier. Les chiffres ci-dessous sont donnés à titre informatif car plusieurs facteurs interviennent : l’âge de la personne, sa socialisation, ses habitudes de vie, son activité professionnelle, le type de processeur externe (boîtier ou contour d’oreille) son ancienneté, l’existence d’une pathologie associée voire d’un handicap associé… Nous estimons globalement le budget de fonctionnement d’un implant à un peu moins de 500 € par an (piles + assurance + petites pièces d’usure), avant tout remboursement.

Pour pouvoir fonctionner, la partie externe a besoin d’énergie qui provient soit de piles, soit de batteries rechargeables. La durée des piles varie selon l’épaisseur de la peau, la durée du port de l’implant, l’importance du bruit ambiant, les paramètres de réglage. Il existe de grandes variabilités individuelles.
Les piles sont des piles spéciales : N° = 675 « spécial implant ». Lorsque vous changez les piles, il convient de toutes les changer à la fois. La consommation « moyenne » toutes marques confondues, est estimée à moins d’une pile par jour. Il existe aujourd’hui un remboursement possible par la Sécurité Sociale par forfait annuel de piles jetables de 120 € sur facture .
Astuce : commander en gros afin de réduire les prix.

Les batteries rechargeables ont une autonomie courte par rapport aux piles, nécessitant des recharges fréquentes :

  • Pour Advanced Bionics, les patients achètent 3 batteries tous les 3 ans.
  • Pour Cochlear, le système avec batteries rechargeables est récent, les patients devraient acheter en moyenne un jeu de 2 batteries tous les 3 ans.
  • Pour Med-El, la durée de vie d’une batterie est estimée à 500 charges. Le patient achète en moyenne un jeu de 3 batteries rechargeables tous les 2 ans.
  • Pour Neurelec, il est possible d’utiliser uniquement des piles.

Financièrement, acheter régulièrement des piles ou ponctuellement des batteries revient au même.

Il existe aujourd’hui un remboursement possible par la Sécurité Sociale pour chargeur et batteries rechargeables : forfait de 600 € à l’issue d’une période de 5 ans (non cumulable avec le forfait piles) sur facture.
Bon nombre de porteurs font confectionner par un audioprothésiste un embout permettant une meilleure tenue du processeur contour d’oreille diminuant le risque de chutes de celui-ci. Cet embout est remboursable grâce au forfait accessoires. Certains fabricants d’implant proposent aussi des boucles d’attache pour que le patient ne perde pas son processeur en faisant du sport par exemple.
Existent également des écouteurs pour vérifier le bon fonctionnement du micro du processeur externe, ou des câbles de connexion pour relier le processeur à un lecteur de musique MP3…
Certains systèmes de communication permettent une arrivée sonore directement dans le processeur externe (et la prothèse auditive conventionnelle). Le son est capté à la source et envoyé sur un récepteur qui soit est intégré directement dans la prothèse ou le processeur externe de l’implant cochléaire, soit nécessite un adaptateur sur le processeur externe. Deux types de technologie existent selon le mode de transmission de l’information sonore :

  • les accessoires utilisant le système FM
  • les accessoires utilisant une boucle à induction magnétique présente sur certains téléphones, dans de nombreux établissements accueillant du public : guichets RATP, SNCF, certains cinémas, théâtres, musées.
    Ces systèmes sont particulièrement appréciés par les malentendants pour améliorer leur audition dans des situations sonores difficiles : classe, conférence, travail dans le bruit, téléphone, télévision… Malheureusement, ils sont coûteux. Il existe aujourd’hui un remboursement possible par la Sécurité Sociale par forfait annuel de 100 € pour entretien, réparations et accessoires sur facture. Une aide complémentaire peut être demandée à la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées).